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Soyons honnête, j'adore l'Italie. Les gens, la langue, les villes , la gastronomie dont le meilleur café, les monuments historiques et les riches musées. C'est pour cette raison que je compte déjà quatre séjours dans la botte.

Le premier contact s'effectue en voiture avec une découverte étonnante dans les hôtels, ils parlent un peu français. Parfois que quelques mots, mais celà suffit pour donner une ambiance accueillante. Lors de ce périple, des incontournables comme Pise et Florence, mais aussi une révélation avec la Riviéra du Levant.

En ce qui concerne Pise, je vous le confirme la tour est bien penchée. C'est ce qui fait sa renommée et à l'époque de mon séjour, la tour était interdite d'accès car en plein travaux de consolidation non pas pour la redresser, car elle perdrait alors tout son charme, mais pour éviter que son penchant lui soit fatal. Mais la tour est loin d'être seule car elle se situe sur une vaste esplanade qui abrite un baptistère et une cathédrale aux dimensions imposantes.

Pour Florence, il y a évidemment le ponte vecchio, pont avec habitations qui enjambe l'Arno. Mais il y a surtout la somptueuse cathédrale Santa Maria del Fiore revêtue de marbre et le riche musée des Offices qui mérite le temps d'attente à l'entrée. Attente générée par une admission au compte goutte mais qui permet d'apprécier pleinement les oeuvres sans jouer des coudes.Dans un autre style, le couvent et musée St Marc met en valeur les oeuvres de Fra Angelico par la simplicité du lieu.

Gênes quant à elle présente un agréable coeur ancien dans lequel se niche la via Garibaldi constituée des deux côtés d'une succession de très beaux palais.A l'opposé Turin, qui ne présente guère d'intérêt au niveau architectural se ratrappe largement avec la Galleria Sabauda et sa riche collection de peintures lombardes et flamandes.

Voilà pour le côté villes de l'Italie, mais il y a aussi le côté bord de mer. Autant la région des lacs est connue (mea culpa, je ne l'ai pas encore faite), autant la Riviéra su Levant était une inconnue pour moi. Très grande injustice car elle vaut indubitablement le détour. Que ce soit pour le charme de Portifino, avec son petit port entouré de maisons très colorés et enchassé dans des collines verdoyantes, ou pour la hardiesse des habitants des Cinque Terre, villages accrochés aux falaises avec vue imprenable sur les embruns.

Si je vous dis que mon deuxième séjour italien s'effectue en bateau, je pense que vous aurez deviné que je vous emmène à Venise. Le ton est donné dès l'arrivée à l'aéroport car le tranfert vers l'hôtel s'effectue bien évidemment en bateau. C'est alors que le charme opère. Toute une ville à l'entière disposition des piétons. Quel bonheur de pouvoir déambuler dans le dédale des rues qui permet d'échapper très rapidement à la foule des lieux les plus fréquentés et de retrouver la sérénité de la bien nommée "Sérénissime". D'autant plus qu'au charme pédestre se combine la saveur maritime. Les déplacements en vaporetto et l'omni présence des canaux vous font réellement basculer dans un autre monde.

Cette atmosphère euphorisante est aussi bien sûr du fait de la beauté des bâtiments. Le canal grande bordé de nombreux palais, la place Saint Marc sur laquelle sont juxtaposés les magnifiques décors de la basilique et la richesse architecturale du palais des doges, le célèbre pont des soupirs et les nombreuses églises aux styles très variés. Et avant de quitter à regrets cette cité lacustre, je vous incite à profiter des couleurs acidulées des maisons de l'île de Burano.

 

 

La troisième découverte s'effectuera à pied pendant une semaine. Il ne s'agit pas de randonnée car je vais rester sur un même lieu, mais la richesse de Rome impose une telle durée. Je dis impose, mais le terme est un peu austère alors qu'il s'agit d'un plaisir.

Des monuments imposants (Vittoriano), des musées magnifiques, d'impressionants vestiges romains, des églises nombreuses et richement décorées, d'agréables places sans voitures, des fontaines, des rues piétonnes, il y en a vraiment pour tous les goûts.

Avant le départ, j'avais un peu peur de la foule et de la circulation. Pour éviter les embouteillages, la bonne solution c'est l'avion qui permet ensuite de prendre le train pour la gare Termini située en plein centre de Rome. De là tout est largement accessible en combinant marche à pied et métro. Et finalement, pour un piéton, la ville éternelle est très agréable.

Le seul point négatif revient aux musées du Vatican. Non pas pour la qualité du contenu qui est irréprochable mais en raison de l'affluence. Bien sûr, il y a le temps d'attente à l'entrée mais le problème c'est surtout l'affluence à l'intérieur qui est à la limite de la bousculade et qui ne donne pas une atmosphère propice à la contemplation des oeuvres. Le pire étant atteint dans la chapelle Sixtine avec un nombre de personnes au mètre carré se rapprochant de celui d'une station de métro aux heures de pointe.

Mais pour terminer sur une note joyeuse, je voudrais souligner le grand professionalisme des vendeurs à la sauvette. Quittant l'hôtel sous un beau soleil, je m'arrêtais déjeuner dans un restaurant proche de la cité du Vatican quand soudain un violent orage éclata. Et bien en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, les vendeurs à la sauvette ont troqué leurs habituelles cartes et autres quolifichets par une profusion de parapluies à destination des pauvres touristes piégés par la pluie. Depuis lors je suis l'heureux possesseur d'un parapluie romain.

La dernière visite en date a emprunté le bus pour réaliser un tour de Sicile. Ile très surprenante par la richesse de ses vestiges gréco-romains, dont les magnifiques et très bien conservées mosaïque de la villa impériale du Casale, combinés aux constructions normande du palais de Palerme et de la cathédrale de Monreale et à l'architecture baroque de Noto, le tout saupoudré du soufre de l'Etna.

Côté déception, Syracuse. Lorsque Henri Salvador déclame dans sa chanson "j'aimerais tant revoir Syracuse" il y a soit tromperie sur la marchandise, soit nous n'avons pas les mêmes goûts. Les bâtiments sont assez délabrés et présentent une architecture quelconque.

Côté satisfaction, Palerme. Monuments de prestige, rues étroites avec balcons à tous les étages et fils très apparents, petites échoppes avec marchandises déballées sur la rue et un jardin botanique très varié. Mais attention, non pas à la mafia, mais aux deux roues pour lesquels le code de la route et la peur n'existent pas. Pour un scooter, prendre un couloir de bus à contre sens et s'écarter du bus qui arrive seulement un mètre avant c'est une évidence.

Côte étonnement, le détroit de Messine. Le sud de la botte italienne est littéralement à portée de main

 

 

Un pays frontalier, un accent chantant, un climat clément, une richesse historique, des musées mirobolants, une gastronomie savoureuse, vous auriez vraiment tort de vous en priver.