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Atterrir à minuit à Reykjavik en cette fin juin ne signifie pas une arrivée en pleine nuit. Etant proche du cercle polaire, le jour est continu en cette saison. Bien que regroupant les 2 tiers des islandais, la ville ne présente pas d'immeubles importants (conditions sismiques et aucun problème d'espace). Mais le but de la découverte n'est pas la capitale et dès le matin on aborde le goudron de la nationale 1 qui fait le tour de l'île. Très vite cependant, l'asphalte confortable est abandonné au profit de pistes de terre jalonnées d'abris. C'est alors la découverte d'étendues désertiques balayées par le vent provoquant des tourbillons de poussière. L'absence d'arbre implique un grave problème d'érosion sur l'île qui fait l'objet d'un programme de reboisement et de plantation de lupin des neiges (plante très résistante et omniprésente). Puis se déroule devant nous des anciens champs de lave recouverts de mousse d'une épaisseur d'une dizaine de centimètres. Douce moquette qui cache les aspérités des roches sous-jacentes. Une cure de rajeunissement nous est alors proposée quand surgit l'heure de l'hébergement. En effet, avec une forte activité touristisque uniquement concentrée sur les 3 mois d'été, il est difficile de rentabiliser un hôtel. La solution islandaise est donc de transformer pendant cette période les établissements scolaires en hôtels/restaurants. Vive donc la chambre d'étudiant en cité universitaire et les réfectoires d'écoles primaires avec leurs photos de promotions. |
Par définition, une île est entourée d'eau. Tout naturellememt s'offre à nous une découverte du fjord Breidafjördur à partir du port de Stykkisholmur. Et sous un soleil magnifique, un capitaine expert nous fait approcher, voire toucher, un aigle à queue blanche, des cormorans, des goélands, des eiders et des macareux moines qui sont non seulement beaux mais bons. A cette profusion animale s'ajoute les beautés minérales des îles approchées et les sommets enneigés du continent. Une balade inoubliable. Autre moment fort, la visite de l'île de Hrisey avec ses maisons colorées, une flore exubérante et une faune qui se laisse approcher mais qui sait aussi se défendre (attention aux attaques en piqué lors d'une approche de nids). Après tant de nature, retour à la civilisation avec la plus grosse ville du nord, Akureyri et ses 15000 habitants. Mais profitant de sa situation privilégiée elle propose un jardin botanique de toute beauté et rafraichissant. En effet, en Islande c'est dans le nord qu'il fait le plus beau. Et grâce à des fenêtres sans volets ni rideaux, le soleil met en valeur les décorations (objets, fleurs ...) disposées devant chacunes des ouvertures. Après tant de douceurs, le caractère volcanique du pays se rappelle à nôtre attention. A proximité du lac Myvatn, nous sommes confrontés à une immense coulée de lave noire dépourvue de mousse car trop récente, puis l'odeur du soufre nous prend en parcourant les solfatares de Namafjall. Mais toute cette activité ne reste pas inexploitée comme nous le rappelle la centrale géothermique construite à cet endroit, ainsi que chaque jour lorsque nous tournons le robinet d'eau chaude en provenance directe de l'activité volcanique, qui si la température est agréable, l'odeur "d'oeuf pourri" est plus déstabilisante, n'étant pas en cure thermale. |
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Après une chasse photographique à la baleine et aux dauphins dans la magnifique baie d'Husavik, il est temps d'aborder un autre aspect de la nature islandaise: les chutes d'eau. Elles sont nombreuses et diverses (hautes, larges, en escalier, avec lave ...). Et dans une région désertique, un canyon sert d'écrin à la plus puissante chute d'Europe. Dettifoss qui sert de brumisateur à un des côtés du canyon permettant à celui-ci de verdir alors que son opposé n'est que cailloux nus. Flots puissants et envoûtants surtout que cette force se laisse approcher à la toucher. Le retour dans le sud est synonyme de forêts, les premières depuis le départ, et de la découverte du mauvais temps. Une journée complète de pluie et de brouillard en guise de reconstitution des difficiles conditions vécues par les pêcheurs paimpolais venus chasser la morue dans cette partie de l'Islande. Heureusement, le brouillard se lève in-extrémis pour une dernière merveille de l'île: les glaciers. Une étendue de glace grande comme la Corse qui glisse lentement vers la mer. Devinés lors d'une navigation à la Titanic, les icebergs révèlent leur beauté bleuetée lors de l'éclaircie qui s'amorce une fois revenu sur la terre ferme. Et si le soleil nous laisse admirer les plages noires de Vik, c'est sous un crachin continu (je vous l'avais dit qu'il faisait meilleur au nord) que se fait la découverte des dernières chutes d'eau et des geysers (encore de l'eau qui tombe !). Puis arrive le retour dans la capitale et la fin du dépaysement. |
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L'Islande est un mélange d'eau, de feu et de glace offrant aussi bien des images noir et blanc (lave, neige, désert de terre) que du multicolore (orange des macareux moine, vert fluo de l'herbe, jaune du soufre, bleu des icebergs). Mais la vie est aussi présente dans ces étendues. Aussi bien animale (3 moutons par habitant, race de chevaux spécifique à l'île, baleines, oiseaux) qu'humaine (églises, fermes et magasins isolés surgissent le long des routes et des pistes). Saupoudrez de soleil et vous serez conquis. |
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