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Pour débuter cette découverte de l'Espagne, l'honneur revient à la capitale Madrid. Je m'attendais à découvrir une ville au style ibérique sans avoir une réelle vision de ce que pouvait être ce style, mais c'était bien là le plaisir de ce voyage. Une grande surprise m'attendait à la sortie du métro qui m'avait amené de l'aéroport. Je débouchais dans une rue bordée de beaux immeubles aux façades très travaillées . Mais le plus impressionnant, c'est de se promener dans la grande artère de Gran Via qui traverse le centre de la capitale. On se retrouve alors dans un défilé de demeures qui allient grandeur hausmanienne et architecture des années 50 aux états-unis. Un mélange qui donne à cette artère un parfum hors du temps.

Le style espagnol recherché se trouve dans la richesse des décorations des églises, les faïences de quelques restaurants et des plaques de rues (photo ci-dessous), les arabesques de certainsmurs et surtout lors de la découverte de la "plaza de toros" de Madrid. Cette arène impressionne par ces dimensions et surprend par son style mauresque symbole de l'influence de l'occupation arabe.

Si Madrid ne peut pas se vanter de la propreté de ses rues, elle dispose d'un atout charme représenté par le parque del Buen Retiro. Agréable écrin de verdure parsemé de plans d'eau et animé par des groupes de musiciens. S'il est très fréquenté, il permet tout de même de trouver un peu de fraicheur.

Si le musée du Prado ne m'a pas enthousiasmé, mais j'avoue que je préfère l'école flamande, j'ai par contre été étonné par la richesse des décorations intérieures des églises qui contrastent avec leur image extérieure plus austère. De la même manière, le palais royal cache sous son architecture "carrée" de très belles salles.

Pour ma première escapade hors de la capitale, direction la gare de Chamartin pour prendre le Cercanias à destination du monastère de l'Escurial. Ne pas oublier de composter son billet car aussi bien à l'aller qu'au retour j'ai fait la connaissance du contrôleur. A l'arrivée, c'est au terme d'une montée que l'on admire, dans un décor de montagnes, le monastère. A la beauté du décor s'ajoutent la pureté des lignes et l'étendue des bâtiments. Mais le plus impressionnant reste la découverte du panthéon des rois qui accueille les tombes des rois d'Espagne. Richesse des matériaux utilisés, vision dans une pièce octogonale de sarcophages sur plusieurs niveaux et importance historique de certains occupants (comme Charles Quint) contribuent à marquer les esprits. Puis descente à pied vers la gare très simple pour profiter pleinement une dernière fois de la quiétude des lieux avant de retrouver la capitale.

C'est dans un décor rocailleux que se poursuit mon voyage ibérique avec l'entrée dans Ségovie. Ville remarquable grâce à son aqueduc romain magnifiquement conservé, sa cathédrale massive et l'Alcazar posé au bout d'un éperon rocheux.

Le périple se poursuit avec Avila, qui en plus d'être la ville natale de Ste Thérèse, à laquelle rend hommage le très esthétique Convento de Santa Teresa, détient une enceinte fortifiée exceptionnellement bien conservée et protégeant encore totalement la ville. Et en observant attentivement certaines tours, vous apercevrez des nids de cicognes.

Mais le meilleur est à venir, avec une visite de Tolède. Située sur une colline dans une boucle du Tage, la ville offre un inoubliable tableau. En l'absence de murailles, les maisons recouvrent l'escarpement jusqu'au bord de l'eau. En pénétrant dans la ville, le charme demeure grâce à une succession de petites rues. On découvre alors la richesse de la cathédrale, la beauté des arches blancs de Santa Maria la Blanca et du cloître du monastère San Juan de los Reyes.

Le point commun lors du trajet entre Madrid et ces différentes cités est l'extrême aridité des paysages. Cactus, cailloux, herbe rase, on est indéniablement dans une région au climat très rude même si en ce mois de mai j'ai bénéficié d'une journée de pluie.

 

En plus du décalage dans l'horaire des repas, la capitale espagnole surprend par un style architectural mélangeant les classiques azulejo avec les immeubles années 50 des Etats-Unis. Plus ibériques, les villes d'Avila, de Ségovie et de Tolède opposent à l'aridité de leur paysage la beauté de leurs églises. Ne pas oublier une escapade apaisante dans le beau décor du monastère de l'Escurial.